Dieu et moi

Dieu et moi

Je tournicote ce billet depuis des mois mais je ne suis pas sûre au final qu’il ressortira de manière très claire. Je sais aussi que ce sujet peut amener des discussions et parfois des malentendus. Si vous commentez, je vous demande de le faire dans la bienveillance.Je suis de confession catholique comme on dit. Baptisée à 3 mois, j’ai aussi fait ma communion. J’ai fait toute ma scolarité dans l’enseignement catholique, de la maternelle au bac+5. Toute petite, j’ai eu une période très pieuse, je priais chaque soir avant de dormir. Et puis en grandissant, j’ai évolué et je me suis éloignée de ma religion. Pour plusieurs raisons, la première étant que je ne voulais pas que la religion dirige ma façon de vivre. Ensuite parce que mes croyances humaines sont bien plus ouvertes que ce qui est prôné par la religion (je pense notamment à la sexualité ou à l’homosexualité).

Pendant toute une partie de ma vie, j’ai totalement rejeté la religion. Mais j’ai toujours gardé un contact avec Lui. Celui que j’appelle Dieu mais dont je ne connais rien. Celui que je n’associe à aucune religion, à aucun dogme, à aucune façon de diriger ma vie. C’est juste vers Lui que je me tourne quand je ne vais pas bien.

J’ai le souvenir de deux exemples où la foi d’autres personnes m’ont marquée. La première, c’était la nounou de la Miss. Pendant le ramadan, après une journée de travail, elle était presque tombée dans les pommes dans mes bras. Je lui avais alors dit que je ne pourrais pas faire comme elle. Elle m’avait répondu que « quand on a la foi, tout est possible » et que c’était sa foi qui lui permettait de puiser la force nécessaire à son travail, surtout en cette période. La seconde, c’était un reportage sur un couvent. Les soeurs avaient une vie très austère, peu de loisirs, mais elles étaient heureuses. J’avais senti en elles une force et un apaisement que j’avais (un peu) envié.

Parfois, le fait d’avoir une religion me manque. C’est un peu bête mais il arrive que cette croyance « simple » ne soit pas suffisante. Le fait d’appartenir à une communauté, parfois même de suivre des règles, d’avoir un fil conducteur dans ma vie. Mais en même temps, je trouve les différentes religions trop conservatrices, trop rétrogrades. Ma vision de la société n’est en accord avec aucune des visions des grandes religions. Je reste dans l’interrogation, dans le cheminement, en sachant très bien qu’il n’y a sans doute rien au bout du chemin.

 

7 Comments on “Dieu et moi

  1. Comme toi j’ai été baptisée, j’ai fait toutes les communions, collège et lycées catho. Je viens d’une famille très pieuse.
    Et pourtant je ne me suis jamais reconnue dans cette religion. Dans aucune autre d’ailleurs. Je me qualifierais de Déiste.
    Selon moi (attention ceci n’est pas une attaque, mais un sentiment personnel) elles ne sont pas synonymes de tolérance : les guerres de religions, les manifestations anti mariage gay/anti ivg, l’église St Nicolas du Chardonnet…
    Mes enfants ne sont pas baptisés, ne le seront pas. Les valeurs telle que la tolérance, le respect de soi/des autres, ça ne s’apprend pas à travers une religion.

    • Ah mais je suis tout à fait d’accord avec toi. Quand je dis que les religions sont trop conservatrices pour moi, je fais référence entre autres au fait que je suis et que j’ai toujours été en faveur du mariage gay, de l’adoption et de la GPA…
      Mes enfants ne sont pas baptisés non plus car je ne veux pas leur imposer une religion qui n’est plus la mienne et dont ils ne connaissent rien. Mais si plus tard il souhaitent se diriger vers une religion, je les accompagnerai au mieux.

      • Je modère mon « ne le seront pas ». Si un jour l’un ou l’autre manifeste l’envie de se faire baptiser ou de faire partie d’une religion, je serais derrière eux également.
        Cela me coûtera « cher » j’avoue

  2. Je comprends fort ta position !
    L’Homme a besoin de se raccrocher à quelque chose pour continuer d’avancer, lui donner la force nécessaire quand il ne voit pas de solution à ses problèmes et c’est très naturel !
    Le fait de vouloir des fois aussi vivre en suivant des règles à la façon de ces religieuses est parfois enviable car lorsqu’on y réfléchis bien, c’est une forme de sécurité surtout psychologique : on sait exactement ce qu’on doit faire, où et quand et du coup le fait que ça ne change pas, cette routine enlève ce sentiment d’inquiétude, ou de peur de l’avenir, de l’ennui. Enfin, c’est ma façon de voir les choses et ton texte est clair et beau !
    gros bisous

  3. Je suis croyante, mais pas pratiquante. Je ne vais jamais à la messe (si ce n’est pour un baptême, un mariage ou malheureusement un enterrement), je ne prie pas. Mais je crois aux valeurs chrétiennes, c’est pour ça qu’on s’est mariés à l’église et que nous avons fait baptiser nos enfants ! On a aussi regretté en arrivant en région parisienne de mettre M. en école publique, avant elle était dans le privé dans une école catholique !

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