Le syndrome de l’imposteur de la blogueuse un peu autrice et un peu critique littéraire

Le syndrome de l’imposteur de la blogueuse un peu autrice et un peu critique littéraire

J’ai conscience du portawak de ce titre mais je n’en ai pas trouvé de meilleur.

Depuis toujours, j’ai une passion pour les livres. J’ai su lire très tôt et j’ai rapidement eu un rapport presque amoureux avec la lecture. Petite, je lisais tout et n’importe quoi, c’était un besoin chez moi. Je lisais l’arrière du paquet de céréales, le mode d’emploi qui trainait dans la cuisine, le programme télé et mes parents m’ont même retrouvée plongée dans les Versets Sataniques à 7 ans.

Écrire des livres, ça a toujours été un désir un peu caché. Est-ce que j’en serais capable? Est-ce que je trouverais des idées et pire encore, est-ce que je réussirais à les mettre en forme? J’ai gardé cette envie dans un petit coin de ma tête pendant longtemps.

Ce besoin d’écrire, je l’ai longtemps assouvi dans mon travail mais pas de façon très funky. Par contre, chaque jour ou presque depuis bientôt 12 ans, j’écris sur des blogs. Sur celui-ci depuis 7 ans, je partage souvent mes lectures. Je lis pas mal de romance mais aussi d’autres genres littéraires en fonction de mes humeurs. Et dans mes billets, je donne mon ressenti de lectrice, sans fard mais surtout, j’essaie d’être honnête. Je reçois des romans en service de presse et si je n’aime pas, je le dis.

Depuis un an, je peux dire que je suis autrice. J’ai publié deux romans.

Et c’est là que le syndrome de l’imposteur débarque en grandes pompes chez moi. Je suis autrice mais je ne suis pas publiée. J’ai envoyé mon premier roman a plein de maisons d’éditions et j’ai reçu au mieux une gentille réponse négative pour me dire que mon roman est très chouette mais que désolé, on ne le publiera pas. Et le deuxième, je ne l’ai même pas envoyé à un éditeur.. Et puis à côté de ça, je continue à donner mon avis sur des romans qui EUX ont été publiés. Je vous avoue que j’ai déjà reçu des petites piques et autres charmants messages privés suite à mes critiques. En quoi une nana qui n’est même pas foutue d’être éditée pourrait donner son avis sur un livre qui lui AU MOINS l’a été? Qui suis-je pour critiquer un roman?

J’ai écrit deux romans. Qui sont des romances. Là encore, j’ai toujours une légère honte à le dire.

-Ha tu écris des livres, c’est chouette. Tu écris quoi?
– Je….. J’écris des romances… Rien de dingue quoi [Rire gêné] – Ha mais non, c’est chouette. Et tu es éditée chez qui?
– [Re rire gêné] En fait, je suis autoéditée.
[Silence gêné de la personne pour qui un roman autoédité est forcément une bouse infâme]

Alors forcément, en tant que nana qui écrit des romans d’amour qui ne sont pas vraiment édités, qui suis-je pour dire que le dernier Goncourt n’est pas dingue ou que je ne comprends pas l’engouement pour les aventures du Fakir? Et même, qui suis-je pour dire que Calendar Girl ou 50 Nuances sont de mauvais bouquins écrits avec les pieds. Ils sont vendus à des millions d’exemplaires après tout?

Ces interrogations, je les ai beaucoup eues et je les ai encore… Pas plus tard qu’hier, je me suis trouvée un peu honteuse de dire que j’avais autoédité deux romances… Qui sait, peut-être que si un jour par miracle je suis éditée, j’aurai (un peu moins) ce vilain syndrome de l’imposteur…

En attendant, je continuerai à partager mon avis sur mes lectures, en tant qu’amoureuse des livres, tout simplement!

(Je ne sais pas trop comment illustrer ce billet alors je vous mets un chaton qui fait dodo)

10 Comments on “Le syndrome de l’imposteur de la blogueuse un peu autrice et un peu critique littéraire

  1. Ca me fait penser à la culpabilité de la mère qui travaille…. perso, j’aime bien lire tes critiques de livres, ça me guide dans mes choix car il y a tellement de possibilités. J’ai peu de temps libre donc je ne veux pas le gaspiller et donc merci de m’éclairer dans mes choix littéraires 🙂

  2. Moi, je trouve cela au contraire plus très courageux de passer par l’autoédition 🙂
    Et je dis ça, je dis rien mais c’est comme ça qu’Aurélie Valognes s’est faite édité 🙂

  3. Et bien perso je n’ai pas écrit de livre, ni lu les tiens mais je te rejoins : le fakir, nuance de Frey je n’ai absolument pas aimé !!!
    Bon et sinon moi ce sentiment je l’ai au travail et pourtant je suis payée pour ça. Fais ce qu’il te plait, continue de dire ce que tu penses et je suis sure qu’in Jour tu seras reconnue à ta juste valeur

  4. non mais sérieux ? tu reçois des piques, je ne vois franchement pas le rapport ! bravo à toi d’avoir passer le pas d’écrire tes romans , cela n’a rien à voir avec les avis que tu donnes sur les livres que tu lis !

  5. Eh mais non tu n’est pas une «  impostrice » et tu peux être fière d’avoir fait 2 roman auto éditée au moins tu t’es lancé tu as réalisé ton rêve de petite fille. La gloire viendra il fait patienter et dis toi les chanteurs ne font pas tous des albums non plus

  6. Déjà, tu peux être hyper fière de toi d’avoir réussi à écrire des romans de 250 pages ! Ce n’est pas donné à tout le monde de réussir cet exploit.
    C’est très subjectif d’aimer ou non un livre.
    P.S : J’ai débuté ton 2ème roman il y a 2 jours 😉 Tu le sais, je lis lentement, surtout en ce moment, je m’endors au bout de 3 pages.

  7. Pour moi dire ce qu’on pense d’un livre n’a rien à voir avec le fait qu’on écrive de son côté… on est lecteur, on a lu et cela nous donne le droit de dire ce qu’on en pense ! que ça ne plaise pas aux écrivains c’est un fait mais c’est comme ça ! je trouve que 50 nuances de grey et tous les livres de genre sont mal écrits, ça radote dans tous les sens et ça plait à la majorité, tant mieux pour eux, moi j’aime pas ! je ne suis pas cinéaste et pourtant 🙂 en plus les critiques littéraires ne sont pas écrivains pour la plupart ! tu n’as pas à te sentir impostrice sur ce coup !

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