Allaiter en reprenant le travail
J’ai arrêté d’allaiter il y a un an déjà mais c’est un sujet qui me passionne toujours autant. Autour de moi, je vois des mamans allaiter leur petit bout quelques jours, quelques semaines au mieux et automatiquement abandonner l’allaitement en vue de la reprise du boulot.
Pourtant, avec un peu d’organisation, une touche de matériel et beaucoup d’accompagnement, il est tout à fait possible d’allaiter en reprenant le boulot.
Parlons tout d’abord un peu de mon cas…
Mam’zelle Bouclette est née en juin et j’ai repris le boulot en septembre soit quasiment à ses trois mois jour pour jour. Pendant le congé maternité, j’avais fait des provisions de lait en tirant un sein pendant qu’elle prenait l’autre et j’avais congelé le lait. Ca m’a permis de pallier à des baisses de production par la suite.
En reprenant le travail, je devais donner deux bib de 250 ml par jour soit un demi-litre à fournir en plus des tétées… La miss ne les buvait pas à chaque fois mais je préférais quand même donner trop que pas assez. Avec le temps, j’ai réussi à planifier la quantité à tirer.
Mon pédiatre m’a prescrit un tire-lait à double pompage et comme je rentrais à la maison le midi, je tirais mon lait en mangeant (pas très sexy mais efficace) et quand je ne rentrais pas, j’avais un tire-lait manuel. Ce même pédiatre (pro-allaitement à fond) m’avait prescrit du dompéridone pour les jours de baisse de lactation, ça et les tisanes d’allaitement, ça reboostait ma laxctation. Je continuais aussi le tirage de nuit lorsque la miss tétait de l’autre côté.
A partir de 6 mois, elle demandait moins puisqu’elle était diversifiée. C’est à ce moment-là que c’est devenu beaucoup moins contraignant. Le midi, elle avait une purée et un yaourt et je conservais un bib au goûter.
A 10 mois, j’ai introduit le lait de croissance, ne gardant que les tétées du matin et du soir.
Vers 18 mois, les tétées « repas » se sont estompées, au profit de tétées de confort ou de câlin. A 23 mois, l’allaitement s’est achevé en douceur.
D’après ma propre expérience, voici quelques conseils pour continuer à allaiter en reprenant le travail :
– Faire des réserves et congeler le lait (en respectant bien les mesures de conservation). Perso, j’avais fait une fiche pour la nounou avec toutes les mesures de conservation et d’utilisation du lait.
– Ne pas tenter de donner soi-même son lait au biberon pour habituer l’enfant. Quand vous êtes là, c’est le sein, quand vous êtes absente, c’est le bib (pas de bib avant les six semaines du bébé)… Pourquoi pas en profiter pour le laisser au papa ou aux grands-parents et aller prendre du temps pour soi ailleurs 🙂
– Allaiter son enfant à la demande quand on est avec lui, le weekend et pendant les vacances
– Dire à ses collègues qu’on continue d’allaiter et qu’on a besoin d’un moment (et d’un endroit) pour tirer son lait. Ca peut paraitre bizarre mais ça permet d’éviter les quiproquos et les problèmes d’intimité.
– Louer un tire-lait électrique. C’est moche, ça donne l’impression d’être une vache mais c’est rudement efficace!
– Avoir du dompéridone sous la main, c’est radical!!
– Ne pas hésiter à faire appel à une consultante en lactation ou à la Leche League si on a un problème (souvenir d’un sein engorgé suite à un canal bouché, ouch!!)
– Connaître ses droits : Selon l’article L.224-2 « Pendant une année à compter du jour de la naissance, les mères allaitant leurs enfants disposent à cet effet d’une heure par jour durant les heures de travail. ». A priori cette heure n’est pas payée mais il faut vérifier sur sa convention collective. On peut aussi remplacer sa pause café par une pause tirage (mais on évite d’inviter les collègues ^^)
– Se moquer des réflexions, surtout si on continue après un an!!
– Ne pas stresser… Ça n’est pas une obligation et si on ne s’en sort pas, on passe au bib et puis c’est tout!!!
Merci pour ce billet! J’ai eu mon petit étant étudiante j’ai pu continuer tranquillement au-delà des trois mois mais maintenant que je travaille, à l’avenir tout sera différent!
Super article pour celles qui veulent continuer à allaiter tout en reprenant le travail.
Pour mon fils, la crèche n’acceptait pas mon lait, alors pas de tire-lait. Je l’allaitais le soir, le matin,(et la nuit parfois), ainsi que la journée quand je ne travaillais pas. Il n’a pas eu de biberon à la maison. En buvant beaucoup d’eau (et avec tétée sur les deux seins à chaque fois) je n’avais aucun problème de lactation. De cette manière, l’allaitement s’arrête naturellement selon le désir de maman et bébé (pour moi : 8 mois). Mes amies qui ont donné des biberons tous les jours avec tétée matin et soir, y compris en repos, n’ont pas pu continuer.
Pour ma fille j’ai eu plus de chance, la crèche voulait bien de mon lait, que je tirais au travail (aux toilettes !) et le soir avant de me coucher quand elle faisait ses nuits … j’avais tellement de lait que j’en donnais au lactarium ! Avec un allaitement maternel exclusif, elle n’a pratiquement jamais été malade, alors que mon fils l’a été dès sa première semaine au « lait de vache » …
Dommage que l’on n’ait pas vraiment le choix : allaiter ou pas, le temps qu’on le souhaite.
J’ai allaité en travaillant pendant quelques mois.
Mais honnêtement, je pouvais le faire parce que je rentrais à la maison le midi. Mais même comme ça c’est très contraignant.
A mon travail, je ne pourrais pas tirer mon lait sauf dans les WC… Et je dirais non merci, ce n’est pas leur usage.
J’ai jamais voulu tirer mon lait en même temps qu’une tétée, ça me gacherait le plaisir de la tétée avec ma fille.
Et il ne faut pas cacher non plus que c’est fatigant. C’est moins de temps pour soi, moins de temps pour son mari et moins de temps pour ses enfants.
Ce serait à faire, je le referais sans soucis, mais je ne pense pas que ça soit possible pour tout le monde dans de bonnes conditions.
Déjà 8 mois que j’allaite et travaille ! 🙂