Fini le don du sang
Dans ma famille, le don du sang est un tradition. Mon grand-père a donné aussi longtemps qu’il a pu et j’ai suivi ces traces depuis ma majorité. J’ai toujours eu la chance d’avoir une santé de fer et j’ai tenu à en faire profiter les autres.
Lors de mes deux accouchements, j’ai fait des hémorragies de la délivrance lors desquelles j’ai perdu énormément de sang. Mais les deux fois, j’ai refusé obstinément toute évocation de transfusion car je voulais continuer à donner. (Oui, avec le recul je me rends compte que je devais avoir l’air totalement dingue, blanche comme un linge, épuisée, à dire que je ne voulais pas de transfusion).
Après la naissance de Raoul, j’ai un peu mis entre parenthèses le don du sang, notamment parce que l’EFS ne se déplaçaient plus sur mon lieu de travail. Et avec mes horaires de fou, je ne pouvais plus non plus aller donner mon plasma comme je le faisais.
Et puis il y a quelques mois, une collègue a mis en place un déplacement vers l’EFS une fois tous les deux mois. Je me suis donc rendue là-bas avec mes collègues pour donner mon sang. Quelques semaines plus tard, j’ai reçu un courrier m’indiquant que suite à la découverte d’anticorps irreguliers dans mon sang, il avait été refusé. Sans plus d’indications si ce n’est que ça ne représentait aucun danger pour ma santé et que ça pouvait être temporaire.
J’avais raté le dernier déplacement mais je m’étais inscrite pour celui d’hier.
Après avoir rempli le questionnaire, j’ai rencontré le médecin et je me suis dirigée vers les fauteuils de don. Jusqu’à ce que le médecin me rattrape en me disant qu’il y avait un souci informatique et que mon dossier n’était pas validé.
Après vérification, il s’avère que c’est bien mon problème d’anticorps qui m’empêche de donner mon sang. Visiblement, Raoul n’a pas le même groupe que moi (Je suis B+ et M. Farfalle est AB+) et pdt la grossesse j’ai développé des anticorps pour « lutter » contre son sang. Et ces anticorps seront à vie dans mon sang, ce qui fait qu’il ne pourra jamais être donné à quelqu’un, sous peine de risquer de le tuer (waouh, j’ai le super pouvoir de tuer les gens avec mon sang). Sans plus d’informations complémentaires, il n’était pas en mesure de me dire exactement ce qu’il en est. A priori, vu que les anticorps sont toujours là depuis ma grossesse il y a 2 ans et demi, ça sera définitif.
J’ai donc eu une prise de sang pour définir quels sont ces anticorps et ce que ça implique pour moi. Notamment si j’ai un jour un accident et que je dois être transfusée. Et puis aussi dans le cas d’une troisième grossesse, il faudrait que j’aie des injections d’anti-D mais comme ça n’est pas au programme, je dois dire adieu au don du sang.
Et j’avoue que ça me rend un peu triste…
je le fais jamais, car j’y pense pas, je vais essayer de faire des efforts !!!!
Je ne savais pas que les problèmes d’anticorps pouvaient aussi toucher les personnes de rhesus positif et qui plus est quand ton bébé est positif aussi.
Moi je suis 0- et en tant que donneuse universelle (mon super pouvoir à moi
Bonjour et merci pour ce billet !
Je viens justement de faire une analyse de sang après la naissance de ma puce qui n’est pas du même groupe sanguin que moi (je suis O- et elle est A+) J’ai des agglutines irrégulières mais je n’ai pas eu d’interprétation. Moi aussi je donne mon sang et cela me tient à coeur… Peut-être que cela est réversible (ma fille n’a que 3 mois).
Bonne journée.