Une idée à la con

Une idée à la con

Depuis la reprise de notre saison de course, ma partenaire de choc et moi avons envie de nous mesurer officiellement au chrono.

Après le trail des remparts, on s’est inscrits au 5 km de Quand Lomme court qui avait lieu hier matin.Il y a une semaine, grisées par nos 10 km, ça nous avait paru une chouette idée. En plus, nos filles ayant très envie de courir aussi, on leur avait proposé de courir la baby course de 500m.

En fin de semaine dernière, la copine s’est occupée de nos inscriptions (enfin, des nôtres, pas celles des filles parce qu’on pensait que c’était sans inscription).

Dimanche, avec le temps maussade, j’avoue que la perspective de me lever à 7h30 et de lever la Miss me semblait moins réjouissante. Comme on a pas inscrit les filles, on doit venir sur place une demi-heure maxi avant leur course pour les inscrire. Mais bon, les filles avaient très envie de courir (enfin, surtout la copine de la Miss parce que cette dernière n’était pas plus motivée que ça).

Le soir, je me couche et mets mon réveil à 7h20. L’homme me fait la remarque « Se lever si tôt un lundi de Pâques pour aller courir sous la pluie, c’est vraiment une idée à la con« .

Lundi matin, le réveil sonne à 7h20. Et je ne suis pas loin de penser que cette course est une idée à la con. Je descends dans la salle de bain, mets mes affaires de running et vérifie sur la page Facebook de la course que celle-ci est maintenue. Quand je vois que c’est bon, je vais réveiller la Miss. Au radar, elle me suit et on déjeune : muesli, banane, poudre de maca et un peu de lait de noisette pour moi et lait et pain pour elle.

Avant de partir, je vais réveiller l’homme. Comme la course des filles est à 9h15 et la nôtre à 9h30, les hommes doivent venir avec les petits pour récupérer les grandes une fois qu’elles auront fini leur course. Il se lève, l’air aimable et grommelle que quand même c’est une idée à la con.

Avec la Miss, on part prendre le métro où on retrouve les copines, emmitouflées parce que ça caille franchement. En sortant du métro, le vent est tellement fort et tourbillonnant qu’on a du mal à avancer. Ça promet…

On entre dans le hall de la mairie de Lomme et on commence à faire la queue pour inscrire les filles à la baby course. C’est à ce moment qu’on entend le speaker annoncer « En raison des conditions climatiques, la baby course et la course junior sont annulées ».

Il est 8h35. La copine décide de faire l’A/R vite fait pour ramener les filles pendant que je récupère nos dossards.  J’appelle l’homme pour lui dire de ne pas venir. Manque de bol, il vient de réveiller Raoul deux minutes plus tôt. A ce moment-là, je maudis UN TOUT PETIT PEU l’organisation qui aurait pu se décider plus tôt. Évidemment, j’apprendrai par la copine que son mari avait lui aussi réveillé le petit dernier et qu’ils étaient prêts à partir quand on a appelé.

Je récupère les dossards (on a couru dans la catégorie couple donc on a un joli dossard et une photocopie pourrie qui ne tiendra pas la course) et les « cadeaux sportifs » : un t-shirt ou un tour de cou pour deux et un sac à dos. On a aussi une seule puce pour deux donc comme j’ai un peu de temps, je la mets sur ma basket. Je passe aux toilettes, me balade un peu avant d’attendre devant la porte d’entrée. Ça serait ballot de faire une course en couple et de ne pas se retrouver. Au final, je retrouve ma copine dehors, 10 minutes avant le départ. On s’échauffe vite fait et on file sur la ligne de départ.

Il est 9h30 et le ciel est gris. On s’élance pour une boucle de 5 km.

Il commence à pleuvoir quelques gouttes mais heureusement j’ai ma veste de pluie. Par contre, il y a un vent tourbillonnant qui nous pousse dans le dos et nous empêche d’avancer la minute suivante. C’est un peu galère.

Et soudain…

Il se met à grêler. Genre on a fait à peine deux bornes, il fait un vent de barbare et IL GRÊLE.

MAIS QUI A EU CETTE IDÉE A LA CON D’ALLER COURIR UN LUNDI DE PÂQUES A 9H?????

QUI????

Ah oui. Moi.

On est noyées, congelées, sans mentir j’ai pas un poil de sec et au 3e kilomètre, on a le vent de face. On fait du surplace.

Au 4e kilomètre, j’ai envie de m’étendre sur l’asphalte et de me laisser mourir. Mais là, ma copine me dit « AH NON HEIN! TU AVANCES, C’EST TOI QUI A LA PUCE!!! » Sans pitié…

On finit la course trempées comme des soupes, des cheveux aux chaussettes, avec les baskets qui font pouic pouic à chaque pas.

Et en rentrant, j’ai pris un bain. Très long et très chaud.

Ah. Et dehors, il faisait un soleil radieux.

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