People pleaser : Comment faire plaisir aux autres sans s’oublier ?

people pleaser

Je suis ce qu’on appelle en anglais une « people pleaser ». Il n’existe pas réellement de traduction en français de cette expression qui indique une façon de se comporter pour toujours faire plaisir aux autres.

Mais pas faire plaisir dans le sens de leur faire des cadeaux ou rendre service. C’est un trait de caractère qui est plutôt vu de manière négative car on l’associe souvent à un manque de confiance en soi, une tendance à se suradapter ou à s’oublier pour le bien des autres.

Quand j’ai cherché mon mot de l’année 2023, je me suis rendue compte que ce côté de ma personnalité régissait intégralement mes relations aux autres. J’avais choisi le mot de lâcher-prise car je me suis rendue compte que j’accordais bien trop d’importance à des choses qui devraient me passer au dessus de la tête.

Mais pour autant, je sais que je suis une people pleaser et que je ne vais pas arrêter de l’être d’un coup de baguette magique. Mais quitte à l’être, autant le faire de manière saine non?

Comprendre ses motivations

La première étape pour devenir un people pleaser sain est de comprendre pourquoi on souhaite faire plaisir aux autres. Est-ce par peur du rejet ? Pour être aimé(e) ? Ou simplement parce que cela nous rend heureux.se de rendre service ? En identifiant ses motivations profondes, on peut mieux discerner les moments où nos actions servent nos valeurs personnelles et ceux où elles résultent d’une pression extérieure. Je travaille énormément sur ma peur du rejet et même si ça n’est pas facile tous les jours, petit à petit, j’essaie de progresser (ça tombe bien c’était mon mot de 2024 ^^).

Apprendre à dire « non » (sans culpabilité)

Dire « oui » à tout peut être épuisant, voire nuisible à long terme. Savoir poser des limites est essentiel pour éviter de s’épuiser. La clé ? Un « non » honnête et bienveillant. Ma copine L. pourrait vous le dire, quand je ne dis rien c’est que je n’ose pas dire non. Ce qui est très bête puisque maintenant, ELLE SAIT. Désormais, j’essaie d’être honnête et d’exprimer le fait que pour telle ou telle raison, je ne peux pas. J’essaie de proposer une alternative ou de reporter l’action. Et guess what? Le monde continue de tourner et les gens ne me détestent pas!

Prioriser ses besoins

Faire plaisir aux autres ne doit jamais se faire au détriment de vos propres besoins. Avant d’accepter une demande ou de proposer votre aide, je me pose systématiquement ces questions :

  • Est-ce que j’ai le temps et l’énergie pour cela ?
  • Est-ce que je le fais par envie ou par obligation ?
  • Comment cela va-t-il impacter mon bien-être ?

Se prioriser ne signifie pas être égoïste. Au contraire, être alignée avec mes besoins me permet de mieux soutenir les autres à long terme. Je n’hésite pas à dire que je ne suis en condition optimale pour prendre soin ou écouter les autres. Longtemps, je me suis dit que j’allais assez bien pour recueillir les confidences des uns et des autres. Mais ces derniers temps, ma propre santé mentale ne me le permet pas. C’est comme ça et je sais que ça ira mieux plus tard.

Répartir son énergie

Il est tentant de vouloir être la personne qui dit toujours « oui » et qui sauve toutes les situations. Mais tout comme une batterie, notre énergie est limitée. Il faut apprendre à choisir où et à qui on souhaite consacrer son temps. Comme dirait l’homme (ce grand philosophe), il faut choisir ses combats.

Et ça marche aussi pour les relations avec les amis, les connaissances. Ces dernières années, j’ai décidé de me concentrer sur les relations réciproques, celles où je me sens écoutée et soutenue. Mon cercle amical est encore plus réduit qu’avant mais il est de qualité!

Pratiquer l’auto-compassion

Faire plaisir aux autres peut parfois conduire à des échecs ou à des incompréhensions. Plutôt que de se blâmer, il faut pratiquer l’auto-compassion. C’est dur, j’en suis consciente mais il faut se rappeler qu’on fait de notre mieux et qu’on a le droit de ne pas être parfait.e. En fait, il faut s’accorder la même bienveillance que celle que l’on offre aux autres. Pas facile hein?

3 Comments

  1. hyper intéressant… Savoir dire non, surtout à une figure d’autorité, ca a toujours été un gros challenge pour moi… Pareil j’aime faire plaisir aux autres, je trouve ca gratifiant… Je le fais « gratuitement » sans attendre en retour mais quand je m’aperçois qu’on en abuse, j’arrête 🙂

  2. C’est pas simple, je m’oublie souvent mais ce matin j’ai décidé de ne plus le faire et je me suis acheté des paillettes, ça peut paraitre con mais ça m’a fait du bien
    maintenant j aimerais que ça soit les autres qui aient des attentions pour moi mais ça…

  3. Ton article m’a vraiment parlé, c’est fou comme je me suis reconnue dans ce que tu décris ! C’est vrai que ce n’est pas facile de poser des limites quand on a peur de décevoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *