Mes lectures de 2023 #11

J’ai eu un peu de mal à lire ces derniers temps et ce sont les livres audios et de courts récits qui m’ont sauvée! Voici donc mes dernières lectures avec quelques idées lectures en audio!

Filles corsaires de Camille Toffoli
Catégorie 53 : Un livre dont la couverture est noire

Camille Toffoli croit que les chanteuses country, les sad girls et les championnes de rodéo ont quelque chose de fondamental à nous apprendre sur les rapports de genre et les privilèges de classe. «Filles corsaires» construit une pensée qui a les deux pieds dans la vie, qui jette son dévolu sur les figures oubliées et les angles morts d’un certain féminisme universitaire. Pourquoi le célibat volontaire, l’autonomie sexuelle et la non-maternité sont-ils toujours frappés de suspicion ? L’amitié peut-elle réellement lutter contre l’hétéronormativité ? Comment penser une politique de la solitude ? L’autrice investigue ces questions, et bien d’autres, à travers une série de portraits où les anecdotes côtoient les réflexions philosophiques. Une éthique féministe inconfortable qui se déploie quelque part entre les journées de travail en librairie et les soirées karaoké.

J’ai acheté ce livre lors du Salon des Livres d’en Haut, juste pour le sous-titre : Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké. L’autrice l’a dédicacé pour la Miss mais c’est moi qui l’ai lu 🙂 L’autrice, cofondatrice de la librairie l’Euguélionne à Montréal, parle féminisme à travers ses expériences personnelles. A travers des anecdotes personnelles, elle s’interroge sur des thématiques très diversifiées allant des femmes dans le monde du rodéo aux serveuses de dinner en passant par un questionnement sur les raisons pour lesquelles les femmes ont davantage d’accidents de vélo. Elle propose des réflexions très intéressantes sur les différences de classes sociales et j’ai repéré pas mal de lectures dont elle parle et qui me donnent envie de m’y intéresser.

★★★★☆

Les Moments Doux de Virginie Grimaldi, Vincent Henry et Valéria Guffanti
Hors Challenge
Reçu en service de presse

Ça y est, le frigo de Thomas est rempli, le dernier carton déballé… C’est officiel : Elise est devenue une « mère à la retraite », son fils étant désormais installé à la capitale, et sa fille en Angleterre depuis quelques années. Elle rentre chez elle, à Bordeaux, les bras légers mais le cœur enserré du poids des souvenirs. Que faire de sa vie quand celle-ci a été exclusivement consacrée à ses enfants ?
Lili n’est enceinte que depuis sept mois lorsque son accouchement est déclenché. À peine son conjoint a-t-il le temps de la rejoindre qu’une petite humaine toute fragile pointe le bout de son nez. Lili doit donc apprendre le magnifique métier de mère sans certitudes sur l’avenir de son enfant. Dans la maternité, elle croise d’autres parents, d’autres souffrances, d’autres espoirs et découvre qu’avoir un enfant est parfois une aventure bien plus périlleuse qu’on ne le pense…

J’avais absolument adoré « Et que ne durent que les moments doux » lu en 2020 alors j’étais assez curieuse de découverte cette première adaptation en BD d’un roman de Virginie Grimaldi. L’adaptation en BD est très réussie et on retrouve bien les émotions qui passent du rire au larmes comme souvent avec Virginie Grimaldi. En revanche (et c’est vraiment subjectif et lié à mes goûts personnels), je n’ai pas aimé le style des illustrations. J’aurais préféré quelque chose de plus doux justement. Là j’ai trouvé le trait un peu trop grossier, plus adapté à une BD humoristique.

★★★☆☆

Les ailes collées de Sophie de Baere
Catégorie 9 : Un livre avec du sable sur la couverture
Écouté en version audio

« Sa poésie à Paul, c’était Joseph. Et Joseph n’était plus là. »
Suis-je passé à côté de ma vie ? C’est la question qui frappe Paul lorsque, le jour de son mariage, il retrouve Joseph, un ami perdu de vue depuis vingt ans. Et c’est l’été 1983 qui ressurgit soudain. Celui des débuts flamboyants et des premiers renoncements. Avant que la violence des autres fonde sur lui et bouleverse à jamais son existence et celle des siens.

Je suis tombée un peu par hasard sur ce livre audio qui entrait dans une catégorie de mon challenge lecture alors je me suis lancée. J’ai eu beaucoup de mal avec le narrateur dont j’ai trouvé la voix incroyablement monotone. Concernant l’histoire, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire mais dès lors que ça commence vraiment, j’ai été happée. A la fois par l’histoire de harcèlement (d’ailleurs TW c’est assez dur à lire/entendre) mais aussi par l’histoire entre Paul et Joseph. C’est vraiment dommage que le narrateur desserve ce livre qui aurait mérité bien mieux!!!

★★★☆☆

Une belle vie de Virginie Grimaldi
Catégorie 35 : Un livre pioché dans notre PAL par un enfant
Écouté en version audio

Emma et Agathe Delorme sont sœurs. Elles ont grandi l’une contre l’autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le cœur d’Emma. Après cinq ans d’un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n’est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les sœurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l’autre. Parviendront-elles à réparer le passé ? Dans la beauté de cet été au Pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leur histoire.

Je n’avais pas encore lu le Virginie Grimaldi de l’année et c’est Raoul qui l’a pioché dans ma PAL car il en aimait le titre. Et pour la première fois, c’est en version audio que j’ai lu ce roman. L’écriture de Virginie Grimaldi s’accorde bien au format audio et j’ai beaucoup aimé les deux narratrices. Ayant le même âge que les héroïnes, j’ai aimé me replonger dans les souvenirs de mon adolescence (moi aussi je suis allée voir Titanic 5 fois au cinéma) mais j’ai aussi aimé le clin d’œil aux Tamaris 🙂 Pour autant, ça n’est pas autant un coup de cœur que le précédent même si ça reste comme toujours une jolie lecture ^^

★★★☆☆

Ruby Moonlight d’Ali Cobby Eckermann
Catégorie 48 : Un roman de moins de 200 pages

Ruby, jeune Aborigène et unique survivante du massacre de son clan, erre seule dans le bush ne se fiant qu’à la nature et à son instinct. Quand son chemin croise celui de Jack, un trappeur irlandais, les deux êtres solitaires s’apprivoisent dans l’environnement raciste et violent de l’Australie du dix-neuvième siècle. Ali Cobby Eckermann tisse son intrigue avec élégance, oscille entre tendresse et violence, et entretient un suspense haletant entre le désir amoureux et le tourment de la peur.

C’est une collègue qui m’a prêté ce court roman écrit en vers libres.

Ruby Moonlight, un roman sur l’impact de la colonisation dans le nord de l’Australie du Sud vers 1880. Le personnage principal, Ruby, réfugiée d’un massacre, s’abrite dans les bois où elle se lie d’amitié avec un trappeur irlandais. De prime abord, c’est assez déroutant à lire car je pense que je n’ai jamais lu d’histoire en vers, en tout cas en littérature moderne. Les mots sont simples et décrivent très bien la perte et la recherche de sa propre route. Même si on a pas l’habitude de la poésie, l’écriture de l’autrice la rend tout à fait accessible.

★★★★☆

Et vous, quelles sont les dernières lectures qui vous ont marqué?