Mes lectures de 2024 #2
Ces dernières semaines, j’ai lu des ebooks, j’ai écouté des livres audios et j’ai lu une BD. Et tout ça rentre dans mon challenge lecture!!
La Nurse du Yorkshire de Stacey Halls
Catégorie 12 : Un livre dont le titre comporte quatre mots
Jeune nurse fraîchement diplômée, Ruby pense avoir une chance inespérée lorsqu’elle rejoint la famille England. Mais coincée dans une demeure coupée de tout entre une mère fantomatique, un père affable à l’excès et des enfants insaisissables, la jeune femme pourrait bien regretter son choix. Gagnée par la langueur mortifère des lieux et de ses habitants, Ruby se souvient que les familles parfaites n’existent pas…
Et elle en sait quelque chose.
J’avais découvert ce livre chez Mathilde Littéraire et je l’avais tout de suite mis dans ma PAL.
C’est un roman au rythme assez particulier car c’est plutôt lent. On se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille et j’avoue que j’ai attendu un moment que ça se mette en route. Qu’il y ait l’événement qui va faire toute l’histoire. Et puis les pages se sont succédé sans que rien n’arrive.
C’est presque un roman gothique, dans la lignée de Daphné du Maurier. C’est surtout l’ambiance et la description de la bonne société du début du XXe siècle qui font l’intérêt de ce roman. Du coup, si vous avez besoin d’action, je ne vous le conseille pas. En revanche, si vous êtes sensible à l’ambiance d’un roman, il est fait pour vous!
★★★★☆
Petite sale de Louise Mey lu par Marie du Bled
Catégorie 2 : Un livre dont l’histoire se passe dans les années 60
Reçu en service de presse en version audio
La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue. Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne. Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout. Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable. Dans cette vallée de champs de betterave, où chaque homme et chaque femme est employé de près ou de loin par Monsieur, deux flics parisiens débarquent alors pour mener l’enquête avec les gendarmes. Car une demande de rançon tombe. Mais le village entier semble englué dans le silence et les non-dits. Personne ne veut d’ennuis avec Monsieur. À commencer par Catherine. Catherine qui se fait plus discrète et plus invisible encore. Catherine qui est la dernière à avoir vu la petite.
J’avais absolument adoré La deuxième femme de cette autrice et j’avais entendu beaucoup de bien de ce nouveau roman. Alors quand j’ai eu l’opportunité de l’écouter en livre audio, je me suis dit que l’histoire s’y prêterait parfaitement. Et effectivement, on est immédiatement plongés dans l’histoire comme si on planait au-dessus des protagonistes. On s’attache à Catherine, cette fille que personne ne remarque car elle a juste eu le malheur de naitre dans la mauvaise position sociale, celle des invisibles. Si au final le postulat de base est assez simple : un puissant qui règne sur son domaine, une disparition, une enquête… c’est finalement tout le reste qui est intéressant. Plus qu’une enquête, c’est presque une étude sociologique que nous propose Louise Mey. Et c’est formidablement servi par la voix de Marie du Bled (déjà narratrice de Là où chantent les écrevisses que j’avais adoré).
★★★★☆
La femme gelée d’Annie Ernaux lu par Elsa Lepoivre
Catégorie 42 : Un roman de moins de 200 pages
Écouté en version audio
Elle a trente ans, elle est professeur, mariée à un « cadre », mère de deux enfants. Elle habite un appartement agréable. Pourtant, c’est une femme gelée. C’est-à-dire que, comme des milliers d’autres femmes, elle a senti l’élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle se figer au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d’enseignante. Tout ce que l’on dit être la condition « normale » d’une femme.
Alors. Depuis son Prix Nobel en 2022, je me suis lancée dans la lecture des livres d’Annie Ernaux. Et bien souvent, j’ai l’impression de passer totalement à côté (à part La Place). Et c’est encore une fois ce qui s’est passé lors de mon écoute. Dans cette fiction autobiographique, on suit la vie d’une femme de la classe moyenne de son enfance plutôt choyée à sa vie de femme et de mère. J’ai écouté, j’ai un peu reconnu la vie de ma grand-mère, pas du tout celle de ma mère et (bien heureusement!!) pas du tout la mienne. C’est évidemment extrêmement bien écrit mais je n’ai tout simplement pas accroché…
★★★☆☆
Triste tigre de Neige Sinno
Catégorie 47 : Un livre dont la couverture ne comporte pas d’illustration
TW : violences sexuelles
Entre 7 et 14 ans, la petite Neige est violée régulièrement par son beau-père. La famille recomposée vit dans les Alpes, dans les années 90, et mène une vie de bohème un peu marginale. En 2000, Neige et sa mère portent plainte et l’homme est condamné, au terme d’un procès, à neuf ans de réclusion. Des années plus tard, Neige Sinno livre un récit déchirant sur ce qui lui est arrivé.
Je voulais lire ce livre depuis sa sortie mais je reculais à chaque fois l’échéance car je savais que ça serait compliqué. Et effectivement, c’est dur. Très dur. C’est extrêmement bien écrit et (étrangement) finement analysé. Si Neige Sinno a été la victime, elle a une analyse incroyablement réaliste et presque détachée de ce qui s’est passé. J’ai déjà lu des témoignages de violences sexuelles et c’est la première fois que je ressens ça. Évidemment, j’ai refermé ce livre avec énormément de sentiments, colère, dégoût, tristesse…
Je ne mettrai pas de note à ce livre mais si vous vous sentez assez fort.e pour le lire, je vous le recommande.
Lucille de Chiara Abastanotti et Ilaria Ferramosca
Catégorie 24 : Un livre dont le titre comporte un seul mot
Née en 1929 à Montréal, Lucille Teasdale, l’une des premières femmes médecins, a eu le courage d’aller à l’encontre de nombreux préjugés de l’époque tout au long de sa vie. Elle s’inscrit à l’université, obtient son diplôme, exerce en France et devient chirurgienne à une époque où la chirurgie était considérée comme une profession réservée aux hommes. Après avoir rencontré son mari, le pédiatre italien Piero Corti, elle s’installe avec lui en Ouganda et transforme un petit hôpital dans une zone du nord appelée Lacor en ce qui, encore aujourd’hui, est l’un des plus grands centres de santé d’Afrique équatoriale, se consacrant toute sa vie à ses patients et en prenant soin d’eux avec dévouement à chaque instant et en toute circonstance.
Déjà pour commencer, j’ai bien aimé la façon dont est amené l’histoire de Lucille Teasdale. Elle est raconté par une jeune fille d’origine Ougandaise qui se destine à la médecine. Elle se met à raconter la vie de cette médecin. J’ai aussi beaucoup aimé le style d’illustration. J’aime beaucoup ce genre de biographie sous la forme de BD car ça permet d’en savoir plus sur des personnages de l’Histoire de manière ludique. C’est aussi un moyen d’intéresser les enfants et les ados et je suis sûre que Raoul aimerait cette BD (que j’ai lu via la médiathèque en ligne).
Triste tigre est un récit dont on ne peut juste dire j’ai aimé ou pas… il va au delà des notations ou appréciations purement stylistiques… déjà ce n’est pas un roman mais un récit. Clairement une lecture qui chamboule.
J’ai aimé Petite sale et la fin m’a bien surprise !
En ce moment je lis Le journal intime de Ellen Rimbauer et j’aime bien
ahahah ernaux c’est la cata. Tout le monde dit que c’est bien mais j’avoue je n’accroche pas
C’est bien écrit mais séroeux c’est ampoulé au possible…
Je n’ai pas encore osé commencer Triste Tigre que j’ai pourtant acheté. J’ai vraiment peur d’être trop sensible pour ça.
Je lis pas mal aussi ! Une de mes dernières lectures qui m’a marqué est un livre écrit par une psychologue qui parle de son expérience professionnel en ce qui concerne les défunts. Il est très intéressant.
Le problème avec ce challenge, c’est que ma PAL augmente plus vite qu’elle ne descend