La petite menteuse de Pascale Robert-Diard – Prix des lectrices Voxe
J’ai une fois encore reçu deux romans pour le Prix des lectrices Voxe et j’ai commencé par celui-ci que je ne connaissais pas du tout.
J’ai été assez intriguée de prime abord par le résumé et un peu inquiète du traitement que l’autrice allait en faire.
Résumé
« Je veux être défendue par une femme », a dit Lisa en se présentant à Alice Keridreux. Un face-à-face commence. Ni l’une ni l’autre ne savent jusqu’où il va les mener.
A quinze ans, Lisa est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons. Mais Lisa change et devient sombre. Elle semble en permanence au bord des larmes. Acculée par ses professeurs, elle finit par avouer. Un homme a abusé d’elle, plusieurs fois.
L’autrice
Pascale Robert-Diard est l’une des grandes plumes du Monde, dont la patte est reconnaissable entre mille, sensible, vibrante, avec le sens du détail. Elle écrit comme personne avec les mots de tout le monde. Depuis vingt ans, cette grande journaliste tient la chronique judiciaire et a couvert des centaines de procès.
De ces chroniques est né son premier roman La petite menteuse dont le style entremêle fiction et réalité.
Mon avis
Alors… Ce roman est pour moi une énorme incompréhension. Je ne comprends pas où l’autrice a voulu en venir et même plusieurs jours après l’avoir terminé… Tout au long de ma lecture j’ai essayé de comprendre l’intention de l’autrice. L’idée de base du roman, je pense, est de voir les limites du fait de croire une victime de viol. Et si… Et si elle avait menti… Ok d’accord, ça arrive… Mais est-ce qu’on a besoin d’en faire un roman? A l’heure où l’on admet enfin que la parole des victimes de viol doit être entendue, décider de faire d’un violeur présumé la victime d’une erreur judiciaire est légèrement problématique non?
On sent une profonde réprobation de l’autrice pour le féminisme actuel et surtout on sent qu’elle n’y connait rien. J’imagine que l’on pourrait dire que le roman et son histoire (notamment ce que Lisa a vécu au collège) ont une petite once de féminisme. Petite seulement.
Mais ce que j’ai détesté par dessus tout, c’est que le livre risque surtout de plaire à ceux qui luttent CONTRE le féminisme. Mettez ce bouquin entre les mains d’un mascu et il va vous démontrer par A+B que ça doit arriver plus souvent qu’on ne dit ce genre d’histoire. Plusieurs fois, des remarques m’ont fait dresser les poils, la pique sur le congé menstruel (l’héroïne juge car elle, elle serrait les dents quand elle avait ses règles, good for you hein), l’amie féministe (jeune donc) de son fils qu’elle fait passer pour une casse-couille… Bref, on a bien compris que Madame Robert-Diard n’aime pas les nouvelles féministes. Sorry not sorry Madame, on est là.
Ce roman entre dans la catégorie 42 de mon challenge lecture 2024 : Un roman de moins de 200 pages
Avez-vous lu ce roman? Si oui, avez-vous le même ressenti? Si non, avez-vous envie de le lire?
Coucou
Il pourrait peut-être me plaire !
Merci pour la découverte !
des bises
ouhla pas pour moi !
je pense que je bondirais trop souvent et que je jetterais le livre par la fenêtre, en tant que femme on a pas besoin de ça… Bref ça m a énervée déjà rien que de lire ton billet…
Oh je le note a découvrir
Sorry not sorry ❤️
Complètement d’accord avec toi