Mes lectures de 2023 #14

Mes lectures de 2023 #14

Et voilà le dernier billet avec mes dernières lectures de 2023 avant mon traditionnel billet « Mon année en livres et en chiffres ». Et oui, j’avais dit que je publierais le 3 et nous sommes le 2 🙂

L’occasion de remplir les dernières catégories de mon challenge lecture 2023 avant de passer à celui de 2024!

Pachinko de Min Jin Lee
Catégorie 39 : Un livre d’un.e auteur.rice coréen.ne

Début des années 1930. Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche négociant étranger. Lorsque cette dernière tombe enceinte et découvre que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse le marché qu’il lui propose : devenir sa seconde épouse, « l’épouse coréenne ».
Pour éviter la ruine et préserver sa famille du déshonneur, Sunja choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui offre une nouvelle existence au pays du Soleil-Levant. Cette décision est alors le point de départ d’un douloureux exil, qui sur huit décennies et quatre générations.

Voilà un moment que j’avais envie de lire ce roman et c’est bien simple, c’est mon dernier coup de cœur de 2023. On commence par suivre Sunja, une jeune fille qui vit et travaille auprès de sa mère dans une pension de famille. Elle tombe amoureuse d’un riche jeune homme dont elle tombe enceinte. Pour éviter la honte que cette grossesse ne manquerait pas de provoquer pour sa famille, elle accepte de se marier avec un pasteur à la santé fragile qui l’emmène vivre au Japon. Nous sommes alors en pleine période de colonisation de la Corée par le Japon et être Coréen au Japon c’est vivre dans la pauvreté. On va la suivre ainsi que sa famille sur plusieurs décennies et générations. Une merveille!

★★★★★

Sambre, radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud
Catégorie 47 : Un livre qui se passe dans notre région d’origine
Reçu en service de presse en version audio

Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n’est pas encore levé, l’air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir…
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d’intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.

J’ai accepté de recevoir ce livre en service de presse car ma copine A. me tanne pour que je regarde la série Sambre qui parle de ce fait divers dont je n’ai absolument aucun souvenir alors que ça a eu lieu très près de chez moi. La journaliste s’est plongée dans des dizaines de plaintes qui n’ont donné lieu à rien pendant des années et est allée à la rencontre de ces femmes qui ont été oubliées et maltraitées par le système judiciaire. Tout au long de ces récits, j’ai ressenti une immense colère contre cette institution dysfonctionnelle face aux violences sexuelles. Au-delà du fait divers (je ne suis pas une grande fan de true crime j’avoue), ce livre est le récit de l’évolution beaucoup trop lente d’un système des années 80 jusqu’à aujourd’hui. Et ça n’est pas gagné, loin de là.

★★★★☆

Et à la fin, ils meurent: La sale vérité sur les contes de fées de Lou Lubie
Hors challenge

De l’Antiquité à Perrault et Grimm, Lou Lubie présente les versions authentiques et croustillantes des contes, où la fin heureuse s’arrose à la vodka et le prince n’est pas si charmant. À travers ces récits savoureux, l’autrice aborde avec humour une réflexion sur l’éthique des contes : violence, sexisme, racisme… une exploration culturelle et littéraire passionnante !

Ce livre était sur ma wishlist d’anniversaire mais personne ne me l’a offert alors ça a été mon auto-cadeau lors du Festival des Livres d’en Haut où j’ai pu faire dédicacer mon exemplaire par Lou Lubie. L’autrice décortique les contes que l’on connait bien souvent assez mal de façon ludique et vraiment très drôle. Elle explique l’origine des contes, leurs différentes versions et analyse leur sens et c’est vraiment super intéressant. En plus, le format BD rend la chose très accessible (mais pas trop, genre n’offrez pas ça à votre petit cousin, sauf si vous voulez le traumatiser).

★★★★☆

La formule préférée du professeur de Yōko Ogawa
Catégorie 58 : Un roman dont les personnages principaux sont des personnes âgées

Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d’une soixantaine d’années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l’autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter – le professeur oublie son existence d’un jour à l’autre – mais c’est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d’attention qu’elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur…

Ce roman était dans le calendrier de l’Avent de ma copine L. et je n’en ai pas été étonnée car elle m’avait dit l’avoir beaucoup aimé. On y suit trois personnages, une jeune femme, son fils de dix ans et l’homme dont elle s’occupe. Ce dernier est très diminué suite à un accident et n’a plus qu’une mémoire de 80 minutes. En revanche, c’est un prodige des mathématiques qui malgré la maladie a gardé son don. Je ne suis ni une fan de mathématiques (LOIN de là) ni de baseball mais je ne me suis jamais ennuyée pendant ma lecture car c’est surtout la transmission et le lien entre générations qui fait le sel de ce roman très attachant.

★★★☆☆

Mercredi Addams: Icône gothique de Fleur Hopkins-Loféron
Catégorie 50 : Un livre dont le titre comporte un jour de la semaine


À ses débuts, en 1944, dans les dessins que Charles Addams publie dans le New Yorker, MERCREDI ADDAMS n’est encore qu’une petite fille mélancolique aux longues tresses sombres dont les apparitions, aux côtés de son père, Gomez, ou de sa mère, Morticia, sont construites sur le décalage entre l’amour filial témoigné et le monde lugubre dans lequel évoluent ces insolites personnages. Au fil des décennies et des adaptations (films, dessins animés et séries à succès), Mercredi, tout en entrant dans l’adolescence, devient le membre le plus notable de la célèbre Famille Addams. Si son occupation préférée est de torturer son frère Pugsley, elle se démarque des autres protagonistes par son intelligence froide et calculatrice, sa déstabilisante maturité et son absence d’empathie qui en font, paradoxalement, un personnage attachant. Inadaptée à la vie en communauté, Mercredi Addams comprend mieux ses rouages que les adultes qui l’entourent. Icône gothique disruptive et toujours en mouvement, elle interroge l’uniformisation des modes de vie américaine et renverse, de façon aussi caustique que jubilatoire, les idéologies et préjugés de ses contemporains par son regard sans concession sur le quotidien.

Je connais finalement assez mal l’univers de la famille Addam, mes connaissances se limitant aux films des années 90, aux récents films d’animation et à la série. Cet essai explore le parcours évolutif du personnage de Mercredi, depuis ses origines dans les dessins de Charles Addams jusqu’à son incarnation dans la série Netflix, en englobant toutes les adaptations, sitcoms, séries animées et films. En plus de retracer l’évolution du personnage, ce livre analyse les éléments qui ont contribué à sa popularité et à son statut emblématique. C’est un court essai accessible et plaisant à lire.

★★★☆☆

Les perce-neige s’éveillent sous les flocons de Sophie Jomin
Catégorie 18 : Une lecture commune

Liia Josserand et son père sont très fiers de ce refuge, dans lequel les rennes sont élevés en liberté dans des pâturages verdoyants. Les fins de mois sont difficiles, mais jamais ils n’abandonneraient leurs animaux, et encore moins pour les vendre au chef étoilé qui voudrait les mettre à sa carte. À quelques semaines des fêtes, le temps presse pour Barone Verroni : il veut du renne à son menu de Noël ! Aussi le cuisinier n’hésite-t-il pas à s’infiltrer incognito au refuge du Perce-neige pour en savoir plus sur cet élevage et convaincre cette étrange famille de lui vendre à bon prix un ou deux caribous. La guerre semble inévitable, mais la présence d’un certain Nicolas Claus pourrait bien venir tout chambouler…

Ma dernière lecture de l’année a été la dernière lecture commune du groupe Facebook du challenge lecture. Bon, pour être honnête, je l’ai terminé le 1er janvier mais on ne va pas chipoter hein!! Je vous avoue que j’ai eu un peu peur au début du roman avec le côté « Père Noël sous couverture » mais finalement ça passe plutôt bien. J’ai trouvé chouette de parler de la différence de Tim et la façon dont c’est abordé, sans pathos et avec délicatesse. Une jolie histoire de Noël

★★★☆☆

Rendez-vous tout bientôt pour mon bilan de 2023 et mes premières lectures de 2024!

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